L’usurpation d’identité est un fléau qui touche aussi bien les particuliers que les entreprises.

Parmi les nombreuses fraudes recensées, les faux recruteurs se démarquent par leur ingéniosité et leur capacité à exploiter la confiance des chercheurs d’emploi.

Ces escrocs se font passer pour des professionnels des ressources humaines, souvent en imitant l’image et les informations d’entreprises réelles, afin de collecter des informations sensibles ou d’extorquer de l’argent à leurs victimes.

Dans cet article dédié, ID Protect revient sur les principales techniques de manipulation employées par les arnaqueurs, avant de revenir sur des faits divers illustrant ces pièges tendus aux candidats à la recherche d’un emploi.

Comment opèrent les faux recruteurs ?

1. Création de faux profils et annonces

Les arnaqueurs utilisent de fausses identités pour se faire passer pour des recruteurs légitimes.

Grâce aux réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn ou aux plateformes d’emploi comme France Travail, ils publient des offres attractives et ciblent directement les candidats en recherche active.

2. Faux entretiens et demandes de données sensibles

Une fois le contact établi, les escrocs organisent de faux entretiens via des plateformes comme Skype.

Ils se montrent très professionnels et convaincants, posant des questions pertinentes pour rassurer leur victime. Rapidement, ils demandent des documents personnels tels que le RIB/IBAN, la carte d’identité ou des justificatifs de domicile.

3. Arnaques financières

Les faux recruteurs peuvent aller plus loin en demandant aux candidats de verser une somme d’argent pour un équipement de travail, une formation ou encore un badge d’accès.

Ils prétendent que ces frais seront remboursés une fois le recrutement finalisé, ce qui bien sûr n’arrive jamais.

Faits divers : des arnaques de plus en plus sophistiquées

arnaque emploi linkedin

Le cas MacFix à Dijon, des candidats victimes d’une arnaque au RIB

Ce 23 février 2025, l’entreprise MacFix, un magasin de dépannage informatique à Dijon, a déclaré avoir été victime d’une usurpation d’identité.

Un faux recruteur s’est fait passer pour un responsable de l’entreprise et a arnaqué plusieurs victimes en leur soutirant leurs coordonnées bancaires sous prétexte d’un processus de recrutement.

Certaines victimes ont perdu plusieurs centaines d’euros avant de réaliser la supercherie.

La gérante de MacFix, Estelle Hoang, a porté plainte après avoir été alertée par plusieurs personnes trompées.

Le cas Digicom Academy et arnaques au CPF (Compte Professionnel de Formation)

Une enquête du Parisien a révélé comment les fraudeurs parviennent à piéger des candidats peu expérimentés.

Tout commence par une offre d’emploi fictive, souvent dans des domaines en tension comme le marketing digital. Ces annonces visent particulièrement des profils sans expérience, cherchant une reconversion.

Pour tester cette arnaque, un journaliste du Parisien a postulé avec un CV modeste, mentionnant des expériences en archivage et communication. Pourtant, après un entretien en visioconférence, le recruteur s’empresse de valider sa candidature, malgré l’inadéquation de son profil.

Après une rapide discussion, le faux recruteur propose une formation payante, censée renforcer les compétences du candidat et augmenter ses chances d’embauche.

L’une d’elles, la Digicom Academy, est vendue comme une formation intensive de sept heures, facturée 1 500 euros. Pour rassurer les victimes, il suggère un financement via le CPF ou France Travail.

Le piège est bien rodé : le recruteur laisse entendre que sans cette formation, le CV du candidat restera au bas de la pile. Mais l’enquête révèle que ce soi-disant recruteur n’a aucun lien avec l’entreprise qu’il prétend représenter et ne propose en réalité aucun véritable emploi.

En creusant davantage, les journalistes du Parisien découvrent que l’arnaque repose sur un faux site internet, utilisant une extension « .fr » pour imiter le véritable cabinet de recrutement Recrutwin.

Ce faux site, ainsi que l’offre d’emploi, ont été créés par Maxime, fondateur de la Digicom Academy. Confronté par Le Parisien, il se défend en expliquant qu’un de ses collaborateurs aurait utilisé son entreprise sans son accord. Il affirme avoir supprimé les informations frauduleuses et pris des mesures pour éviter toute nouvelle usurpation.

L’arnaque au télétravail : témoignage d’une victime à Montbéliard

Le 20 février 2025, l’Est Républicain rapportait l’histoire d’Emilie, une quadragénaire inscrite sur le portail France Travail, et ciblée par une escroquerie bien ficelée.

Un certain monsieur Cette lui a en effet proposé un poste d’assistante administrative à temps partiel, payé 1 800 euros net par mois en télétravail, prétendant recruter pour une entreprise en Corse, spécialisée dans le secteur des transports routiers de fret interurbains et la distribution de boissons.

Les échanges sont soignés, le contrat semble authentique et la victime, d’abord méfiante, décide néanmoins d’aller plus loin pour vérifier la crédibilité de l’offre.

C’est là que l’arnaqueur va user d’une technique bien connue : l’envoi d’un faux chèque destiné à couvrir l’achat de matériel professionnel.

Voici son message :

« Nous allons vous mettre en contact avec notre comptable qui établira à votre nom un chèque de 1 682 euros. Vous pourrez le déposer à votre banque pour l’encaissement. Cette somme couvrira l’achat de tout le matériel nécessaire pour l’exercice de vos fonctions, ainsi qu’une avance pour la première semaine de formation. Une fois le chèque encaissé, vous déduisez 300 euros, représentant l’avance sur les deux semaines de formation et le reste sera envoyé au fournisseur afin qu’il puisse vous fournir tout le matériel avant le début de la formation »

En vérifiant les informations, la chercheuse d’emloi découvre que l’entreprise mentionnée n’a rien à voir avec cette offre et que son identité a été usurpée : « J’ai trouvé un numéro de Siret d’une société ainsi nommée mais qui n’est absolument pas située à l’endroit mentionné » déclare Emilie, qui a évité de peu la catastrophe.

L’explosion des arnaques à l’embauche sur LinkedIn

Enfin, si vous êtes contacté par un recruteur ou une entreprise sur LinkedIn, faites preuve de méfiance : il se peut que ce soit un faux !

En effet, rien qu‘aux États-Unis, plus de 90 000 hameçonnages ont été recensés en 2023 par l’autorité américaine de la concurrence, entraînant un coût total de 367 millions d’euros. En moyenne, chaque escroquerie représente une perte de 3 700 euros pour la victime.

Les escrocs utilisent désormais l’Intelligence Artificielle pour perfectionner leurs techniques.

Ils créent de fausses annonces et des sites imitant parfaitement ceux d’entreprises légitimes. Les candidats sont ensuite contactés via le réseau social, et invités à fournir leurs informations personnelles sur ces plateformes frauduleuses.

Certains escrocs vont même jusqu’à organiser de faux entretiens vidéo en utilisant des avatars IA ou en usurpant l’identité de vrais recruteurs sur Skype.

A nouveau, les victimes peuvent être invitées à payer pour du matériel informatique ou une formation prétendument remboursable. Bien sûr, là encore, ces remboursements n’arrivent jamais.

Comment se protéger contre les faux recruteurs ?

  • Vérifier l’identité du recruteur : Consulter le site officiel de l’entreprise, contacter son service RH via des canaux officiels.
  • Ne jamais fournir de données sensibles trop rapidement : Un employeur légitime n’exigera jamais un RIB ou une copie de carte d’identité avant l’embauche.
  • Se méfier des demandes de paiement : Aucune entreprise sérieuse ne demandera à un candidat de payer pour un poste.
  • Analyser les adresses e-mail et les sites web : Un site web frauduleux peut imiter celui d’une vraie entreprise mais aura souvent une adresse suspecte.
  • Signaler les tentatives de fraude : En cas de doute, contacter les autorités via les plateformes officielles, comme le site de la police nationale ou la plateforme gouvernementale « Ma Sécurité ».

Conclusion : une protection efficace avec IDProtect.fr

L’usurpation d’identité et les arnaques aux faux recruteurs sont en constante progression.

Face à des techniques de plus en plus sophistiquées, la vigilance est essentielle. En sensibilisant le public et en signalant rapidement ces fraudes, chacun peut contribuer à la lutte contre ces pratiques malveillantes.

Pour protéger votre identité et éviter toute usurpation, des solutions existent.

Vous êtes à la recherche d’un emploi et craignez qu’on abuse de vous ? Vous pensez être la victime d’un faux recruteur ?

IDProtect.fr propose des services de surveillance et d’alerte pour vous prémunir contre ce type d’escroquerie !

Grâce à nos outils de détection et d’accompagnement, sécurisez vos informations personnelles et professionnelles contre les fraudes.